Face à la hausse constante des taxes locales, il est légitime de chercher à réduire le montant de sa taxe foncière et de sa taxe d’habitation. Cet article a pour objectif de vous présenter des pistes pour optimiser votre situation fiscale et alléger la pression sur votre budget.
Comprendre les bases de calcul des taxes locales
Avant d’envisager des solutions pour diminuer sa taxe foncière et sa taxe d’habitation, il est essentiel de comprendre comment elles sont calculées. Ces deux taxes sont basées sur la valeur locative cadastrale (VLC) de votre bien immobilier, qui correspond au loyer annuel théorique que vous pourriez percevoir en le louant.
Pour établir la VLC, les services fiscaux tiennent compte de plusieurs critères, tels que la surface du logement, sa localisation géographique, son niveau de confort et son état général. La VLC est ensuite revalorisée chaque année en fonction de l’inflation.
Une fois la VLC établie, elle est multipliée par un taux d’imposition voté par les collectivités locales. Ce taux varie d’une commune à l’autre et peut être modifié chaque année. Il faut donc bien comprendre que si votre taxe foncière ou votre taxe d’habitation augmente, cela peut être dû à une hausse de la VLC, à une modification des taux d’imposition ou à un cumul des deux.
Vérifier et contester les éléments de calcul
La première étape pour diminuer votre taxe foncière ou votre taxe d’habitation consiste à vérifier l’exactitude des informations fournies par l’administration fiscale. En effet, il n’est pas rare que la VLC soit surévaluée, notamment en raison d’une surface habitable erronée ou de critères de confort obsolètes.
Si vous constatez une erreur, vous pouvez adresser une réclamation au centre des impôts fonciers dont dépend votre bien immobilier. Vous devez le faire dans un délai de 90 jours après la réception de votre avis d’imposition. Si votre demande est acceptée, la correction sera appliquée rétroactivement sur l’année en cours et les années précédentes.
Bénéficier des exonérations et dégrèvements possibles
Il existe plusieurs dispositifs permettant de réduire ou d’exonérer totalement certaines catégories de contribuables de la taxe foncière et/ou de la taxe d’habitation. En voici quelques exemples :
- Exonération temporaire de taxe foncière pour les constructions neuves, pendant deux ans à compter du 1er janvier suivant l’achèvement des travaux.
- Dégrèvement partiel ou total de la taxe d’habitation pour les personnes âgées de plus de 60 ans, les veuves et les personnes handicapées, sous conditions de revenus.
- Exonération de taxe foncière pour les logements achevés depuis plus de 15 ans et ayant fait l’objet de travaux d’amélioration énergétique.
Pour bénéficier de ces dispositifs, vous devez en faire la demande auprès de l’administration fiscale, en fournissant les justificatifs nécessaires. La plupart des exonérations sont accordées automatiquement, mais il est toujours utile de vérifier que vous en bénéficiez bien.
Optimiser la fiscalité de votre bien immobilier
Si vous êtes propriétaire d’un bien immobilier destiné à la location, sachez que vous pouvez choisir entre deux régimes fiscaux pour déterminer le montant de vos impôts: le régime réel et le régime forfaitaire (ou micro-foncier). Le choix du régime fiscal le plus avantageux dépend principalement des dépenses engagées pour l’entretien et la gestion du bien immobilier.
Sous le régime réel, vous pouvez déduire de vos revenus fonciers l’ensemble des charges liées à votre bien immobilier (travaux, intérêts d’emprunt, assurances…), ce qui peut permettre de diminuer votre base imposable et donc votre taxe foncière. En revanche, sous le régime forfaitaire, vous ne pouvez déduire qu’un abattement forfaitaire de 30% sur vos revenus fonciers.
Il est donc important de réaliser une simulation pour déterminer quel régime est le plus avantageux pour vous, en tenant compte de votre situation spécifique et des dépenses engagées pour votre bien immobilier.
Adapter son comportement immobilier
Enfin, il est possible de réduire sa taxe foncière et sa taxe d’habitation en adaptant son comportement immobilier. Par exemple, vous pouvez :
- Acheter un bien immobilier dans une commune où les taux d’imposition sont plus faibles.
- Opter pour un logement moins grand ou moins luxueux, afin de diminuer la valeur locative cadastrale.
- Investir dans des travaux d’amélioration énergétique, pour bénéficier d’exonérations fiscales.
Ces choix peuvent vous permettre de réaliser des économies substantielles sur le long terme, tout en contribuant à améliorer la qualité de vie et l’attractivité du territoire.
L’optimisation fiscale est donc un enjeu majeur pour les propriétaires immobiliers souhaitant réduire leur taxe foncière et leur taxe d’habitation. En comprenant les mécanismes de calcul, en vérifiant l’exactitude des informations fournies par l’administration fiscale, en bénéficiant des exonérations possibles et en adaptant son comportement immobilier, il est possible d’alléger significativement la pression fiscale sur son budget.